Les craintes des investisseurs sur le ralentissement de la croissance économique mondiale et la montée des pressions inflationnistes se sont estompées le mois dernier, et les marchés boursiers mondiaux ont rebondi depuis le creux enregistré au début du mois d’octobre pour atteindre de nouveaux sommets.
Les investisseurs ont décidé de ne pas s’arrêter sur ces enjeux et les problèmes d’approvisionnement, pour se concentrer sur les derniers résultats trimestriels qui ont été d’excellente facture. Près de la moitié des sociétés du S&P 500 ont publié leurs résultats, qui font ressortir une hausse de 34 % des bénéfices en rythme annualisé, tandis que les ventes ont progressé de 13 %1. La croissance des bénéfices a été encore plus forte en Europe, avec une croissance annuelle de 44 % pour l’indice Stoxx600. Ces résultats sont certes impressionnants, mais la dynamique a probablement atteint son paroxysme au trimestre dernier et les attentes étaient déjà fortes, puisque le niveau de surprise avait atteint son plus bas depuis un an.
Compte tenu des attentes élevées, les investisseurs ont sévèrement sanctionné les entreprises qui ont publié des résultats moins bons que prévu ou des perspectives décevantes. Aux États-Unis et en Europe, les actions concernées ont enregistré leur plus forte baisse en 5 ans au cours du trimestre.
En outre, plus le ralentissement économique et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement persistent, plus les bénéfices prévus risquent de baisser. En général, ces prévisions sont régulièrement revues à la baisse tout au long de l’année. Toutefois, la forte reprise économique au premier semestre 2021 a entraîné des révisions haussières importantes. Étonnamment, les attentes n’ont pas bougé depuis, malgré le récent ralentissement de l’activité et les révisions à la baisse des prévisions de croissance économique. D’après Bloomberg (au 29 octobre 2021), la prévision médiane des économistes concernant le PIB réel américain pour 2021 est passée de 6,5 % cet été à moins de 5,5 % à l’heure actuelle. Au cours de la dernière période, le consensus pour l’année 2022 a également été revu à la baisse, passant de 4,3 % à 4 %. Pourtant, les analystes continuent de tabler sur une forte croissance en 2022 et jugent que les obstacles actuels liés aux pressions inflationnistes et aux goulots d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement sont transitoires. Il s’agit d’un risque évident pour les marchés à l’approche de la fin d’année.
En attendant, les investisseurs ne semblent pas trop inquiets des multiples de valorisation élevés. En octobre, c’est l’expansion des multiples qui a été en grande partie à l’origine des rendements du marché boursier, poussant encore davantage des ratios de valorisation déjà tendus.
Les exemples d’exubérance ne manquent pas, mais l’un d’entre eux se démarque particulièrement : Tesla. À la fin d’octobre, la société possédait une capitalisation boursière supérieure à celle de tous les autres constructeurs automobiles dans le monde, alors que son chiffre d’affaires ne représentait que 36 % de celui de GM au cours des quatre trimestres précédents.
Les actions mondiales (indice MSCI ACWI) ont progressé de 4,9 % en octobre en devises locales, les acheteurs revenant sur le marché après le plus important repli boursier enregistré depuis novembre 2020. Le marché nord-américain a donné le ton, puisque les actions américaines et canadiennes ont respectivement gagné 7,0 % et 5,0 %. L’Asie-Pacifique s’est retrouvée à la traîne avec une baisse de 0,6 %, pénalisée par l’indice MSCI Japan, qui a cédé 1,2 %. Le marché européen a progressé alors que les bourses britanniques et allemandes ont traîné de l’arrière avec un rendement de 2,3 %. L’incertitude persistante liée aux perturbations du commerce mondial et de la chaîne d’approvisionnement continue notamment de peser sur l’économie allemande, qui dépend fortement du secteur automobile.
Les secteurs cycliques bon marché se sont illustrés; le secteur de l’énergie a en effet bondi de 5,8 %, tandis que la forte accélération de Tesla (43,6 %) a propulsé le secteur des produits de consommation discrétionnaire à la hausse (8,1 %). Faisant fi de la hausse des rendements des obligations du Trésor américain (le taux à 10 ans est passé de 1,49 % à 1,59 %), les valeurs technologiques ont enregistré une hausse de 6,7 %. Le secteur des services de communication a enregistré le plus mauvais rendement, avec un gain modeste de 1,6 %, tandis que les secteurs défensifs des produits de consommation de base et des soins de la santé ont affiché une légère progression, grimpant respectivement de 2,6 % et de 3,5 %.
Compte tenu de notre évaluation des trois vecteurs (environnement macroéconomique, évaluation et sentiment des investisseurs), nous continuons de penser que les marchés financiers se sont trop éloignés des principes fondamentaux et que les valorisations excessives et les indicateurs de confiance laissent peu de place à une éventuelle désillusion.
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